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Faute de statistiques officielles, le nombre d’enfants atteints de troubles de  l’autisme à  Bordj Bou-Arréridj demeure inconnu, alors que celui des scolarisés se compte sur les doigts d’une main.

La scolarisation des enfants autistes à Bordj Bou-Arréridj demeure un luxe que tous les parents ne peuvent se permettre, faute de disponibilité d’un accompagnement adapté à leurs besoins, auquel s’ajoute l’incompréhension de certains enseignants et parents d’élèves. Pour les parents d’enfants atteints de troubles du spectre de l’autisme, la scolarisation de leurs enfants constitue un véritable casse-tête. 

Chaque rentrée scolaire, ce sont d’autres problèmes qui viennent s’ajouter à ceux des précédentes années et enfoncent de plus en plus l’autiste dans son monde, d’où le déchirement et la douleur des parents qui se ressentent dans chaque mot et geste. 

Le problème commence à se poser avec acuité quand l’enfant dépasse l’âge de 5/6 ans et que les crèches et les écoles privées refusent de les admettre. Deux solutions se posent alors aux parents : les inscrire dans des écoles publiques ou les exiler dans un coin de la maison.

“Certains enfants présentent d’ailleurs des dons dans divers domaines”, rappellent les parents. Retenant ses larmes avec difficulté, Abdessalem, père d’un petit garçon autiste et membre de l’Association nationale des autistes (ANA), affirme qu’“en l’absence d’une prise en charge adéquate de la part des autorités publiques, les parents des enfants autistes tentent, chacun selon ses moyens, de sauver leurs enfants en leur offrant un cadre "adéquat"”. Et d’ajouter : “Comme à chaque rentrée scolaire, c’est la confusion totale. En plus de l’absence d’une stratégie claire et de la non-application des orientations de la tutelle, les responsables locaux ne savent pas quoi faire.”