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Atteinte aux droits de l’enfant: Un nouveau dispositif d'alerte 

Grâce aux technologies numériques, les dispositifs d’alerte sur les atteintes aux droits de l’enfant viennent d’être enrichis par un nouveau mécanisme.

Il s’agit de  www.network.onppe.dz mis en place  par  l’Organe national de la protection et la promotion de l’enfance (ONPPE), cette plateforme numérique vient diminuer la pression sur le numéro vert 1111 qui reçoit quotidiennement plus de 10.000 appels. «Vu le nombre important d’appels, il est parfois très difficile de joindre le numéro vert, d’où l’idée de lancer de cette page Internet. Nous disposons actuellement de six mécanismes d’alerte, en plus des numéros verts des services de sécurité, et nous n’avons aucune excuse d’ignorer les cas des dépassements commis, parfois par les parents», explique-t-il. Il suffit, selon notre interlocuteur, de cliquer sur la case «alerte» et de remplir le formulaire en donnant toutes les informations nécessaires. Il y a même la possibilité d’accompagner cette alerte par des preuves, comme des photos, des vidéos et autres fichiers. Ces signalements seront traités et examinés par l’ONPPE qu’il prendra ensuite en charge les cas selon le degré de dangerosité. Selon lui, quelques heures après son lancement, deux signalements ont été enregistrés, dont un est très urgent. «Il s’agit d’une personne qui appelle au viol des mineurs sur les réseaux sociaux. Cette plainte a été immédiatement prise en charge, en alertant les services de sécurité.» «Comment est-on arrivés à ce stade ? Sommes-nous en train de perdre nos valeurs», s’indigne-t-il. Et d’ajouter : «Il faut dénoncer haut et fort ce genre de psychopathes, leur place est en prison.» Il y a lieu de préciser que l’identité de la personne ne sera pas divulguée. «L’ONPPE s’engage à conserver les informations personnelles du notifiant et à ne les partager avec personne», lit-on sur le site de ladite organisation. Pour le président de l’association, heureusement que la culture du signalement est en train de s’installer dans la société algérienne. «Nous nous réjouissons de cette prise de conscience des conséquences physiques et morales de toute forme de violence à l’égard des enfants», dit-il. Hocine Ghazi Bey Omar, président de la Fédération nationale de promotion des droits de l’enfant, a indiqué que «le signalement de tout acte de violence et d’atteinte aux droits de l’enfant, que ce soit dans la rue, à la maison, ou à l’école, est un devoir moral». «Toute la société doit prendre part à la protection de l’enfance. En tant que société civile, nous ne ménagerons aucun effort pour mettre en place des dispositifs innovateurs pour la protection de cette catégorie de personnes vulnérables et sans défense. La mise en place des dispositifs d’alerte et d’écoute, en vue de dénoncer systématiquement toutes les situations d’atteinte aux droits de l’enfant sont des acquis qu’il faut préserver», affirme-t-il. Pour lui, la société civile, l’ONPPE, les médias et tous les organismes concernés par la protection des mineurs doivent multiplier les campagnes de sensibilisation et d’information. Le but est de réduire au maximum les cas de violence et de dépassements et protéger l’intérêt suprême de l’enfant. «L’Algérie compte environ 17 millions d’enfants et leur protection relève de la responsabilité de tous», conclut-il.

Samira Belabed

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